Dès lors qu'ils le pouvaient, les soldats écrivaient à leurs proches, sans pour autant être certains que ces courriers leur parviendraient. L'objectif était d'informer, de rassurer et surtout de ne pas se faire oublier.
Il faut dire que cette correspondance avait aussi l'avantage d'être gratuite ; c'est ce qu'on appelait la Franchise Militaire. La gratuité de tous les courriers légers (moins de 20 grammes) entre les mobilisés et leurs familles reflétait le principe d'égalité devant la mobilisation. Ainsi même les familles les plus modestes étaient en mesure de correspondre avec leurs mobilisés.
La carte en franchise militaire avait fait son apparition pour le corps expéditionnaire de Madagascar en 1895.
En 1914, toutes les formes de correspondances en Franchise Militaire seront utilisées. C'est ainsi que nous trouvons des cartes postales, des lettres, des cartes lettres. Plus de 4 millions de plis seront traités par le Bureau central de la poste militaire (BMC). La Première Guerre mondiale a donc constitué l'âge d'or de la carte postale en Franchise Militaire.
Les cartes postales en franchise :
Sans compter les modèles privés, on imprima 132 types différents de cartes.
Du point de vue des militaires, l'intérêt de la carte postale est double : soutenir le moral des troupes et faciliter la censure. Il fallait donc écrire au crayon.
Recto Verso
Les lettres en franchise :
Recto
Verso
Les cartes lettres en franchise :
Le courrier des soldats faits prisonniers :
Le nombre des blessés au cours du conflit atteint une ampleur sans précédent.
Il y eu 2 800 000 Français blessés sur les 8 000 000 de mobilisés. 300 000 ont été mutilés, 200 000 resteront invalides à plus de 10%.
Certains blessés l'ont été à plusieurs reprises car ils étaient obligés de retourner au front si le service de santé considérait que les blessures le permettaient.
Intérieur de tente d'un hôpital anglais
Un hôpital français
Les infirmières au service des bléssés
Une voiture médicale
Ambulance anglaise
Infirmières - repos dans les dunes
Nieuport - Brancardiers aux tranchées
Ambulancières anglaises soignant un blessé
Soldats belges aidant leurs camarades blessés
Quand les Etat-Unis entrent en guerre en avril 1917, leur armée est peu importante et non préparée à la guerre sur le front occidental.
Cependant, en 18 mois, grâce à la conscription et à une expansion remarquable de l'organisation militaire, elle est multipliée par 30 : elle comptait environ 4 millions d'hommes dont 3,7 millions servirent en France.
Arrivée du Général Pershing à Paris
Le Général Pershing fut nommé par le président Woodrow Wilson à la tête du corps expéditionnaire américain.
Son arrivée en France suscita une véritable euphorie. Au cours d'une cérémonie en hommage du général La Fayette, héros de l'indépendance américaine, il s'exclama : "La Fayette, nous voici !".
L'armée américaine resta indépendante et sous son propre commandement, à l'exception de la période critique après l'offensive allemande de mars 1918. Ses troupes obtinrent quelques succès remarquables dans la contre-offensive alliée, en particulier avec la prise du saillant de Saint-Mihiel et dans l'offenssive en Meuse-Argonne à la fin de la guerre.
Les Allemands introduirent leurs propres chars, le A7V (ci-dessus) en 1918. Mais ce dernier se révéla encombrant et instable pendant le combat et il lui fallait un équipage de 18 personnes. Il n'y en avait que 20 de terminer à la fin de la guerre.
Louis RENAULT mit au point pour l'armée française un remarquable char léger, le R-35. Composé d'un équipage de 2 personnes (un conducteur et un tireur-mitrailleur), l'engin était capable d'escalader des pentes supérieures à 45%. Malheureusement sa vitesse ne dépassait pas les 7,5 km/h.